Le HĀLAU MELEa été fondé par le respecté Kumu HulaJohn Keolamakaʻāinana Lake (1937-2008), un grand maître du protocole culturel et des pratiques religieuses hawaïennes a qui l’on a attribué le titre de « Trésor vivant hawaïen ». Il était le Kahuna Nui (grand prêtre) du temple Pu‘ukoholā Heiau et a consacré sa vie à la perpétuation des chants, rituels et cérémonies ancestraux. Hālau Mele est divisé en deux disciplines spécialisées: Nā Waʻa Lālani Kāhuna o Puʻu Koholā(papa oli, cours de chant) et Nā Hanona o ka Hālau Hula Pā Ola Kapu (papa hula, cours de danse). C’est aujourd’hui à Kumu HulaKathryn Māhealani Wong (pour le hula) et Kumu OliSam ʻOhukaniʻōhiʻa Gon III(pour le chant), disciples choisis par Kumu Lake, qu’incombe la responsabilité de préserver ces arts sacrés. Afin de faire perdurer et de partager les pratiques anciennes, le Hālau Mele donne des représentations de hula et oli traditionnels notamment au festival annuel de Ho’okū’ikahi, au temple Pu’ukoholā Heiau. Il crée également de nouvelles danses pour commémorer certains événements ou personnes. Il ne participe en revanche pas aux compétitions. Le Hālau Mele est le hālau référant en résidence au sein du prestigieux Bernice Pauahi Bishop Museum d’histoire naturelle et culturelle de l’état d’Hawaï, situé à Honolulu (l’île d’Oahu).
Māhealani Wong a appris le hula avec Kumu Hula Hoakalei Kamauʻu et Pōmaikaʻi Gaui. Après son ʻūniki (diplôme/rite de passage) auprès de Kumu John Keolamakaʻāinana Lake, ce dernier lui a attribué le titre de Kumu Hula et Kahuna Kākalaleo (maître de chant et protocole). Elle s’est vu confier la responsabilité (kuleana) de transmettre le hula aux les Nā Hanona o ka Hālau Hula Pā Ola Kapu de Hālau Mele. Les membres du hālau présentent des danses habituellement destinées à la Cour royale de Cour durant le festival Ho‘okū‘ikahi au temple Pu‘ukoholā Heiau de l’île d’Hawai‘i. Elle est aussi Kahuna Kākalaleo à Mailekini, le ‘temple adjacent’ utilisé par les femmes. Māhealani Wong a partagé ses connaissances du hula, des oli et du protocole traditionnels dans le monde entier: en tant que Kumu Hula pour l’association de culture hawaïenne Mana Maoli à Honolulu, représentante d’Hawaï au Powwow intertribal des Amérindiens dans le Dakota du Nord (Etats-Unis), Official Chanter à la cérémonie de canonisation de Damien de Moloka‘i en Belgique – où elle a eu l’honneur de chanter sur son lieu de naissance pour la famille royale – et enfin à la Basilique Saint-Paul de Rome en 2009. Elle enseigne également le hula et la culture hawaïenne (Hawaian Studies) aux élèves de la Waldorf School d’Honolulu. Sam ʻOhukaniʻōhiʻa Gon III est un spécialiste des pratiques culturelles hawaïennes et écologiste de la conservation. Il a appris la danse et le chant avec plusieurs Kumu Hula, dont Hoʻoulu Cambra et Edward Kalāhiki. Son apprentissage auprès de Kumu John Keolamakaʻāinana Lake s’est conclu par l’obtention de son ʻūniki en tant que Kahuna Kākalaleo, praticien du chant et du protocole. Il est Kumu Oli pour Nā Waʻa Lālani Kāhuna o Puʻu Koholā du Hālau Mele, et Kahuna Pule (maître de prière) pour le temple Puʻukoholā Heiau. Dr. Gon est aussi un biologiste de la conservation de renom, dévoué à le protection et la restauration des écosystèmes indigènes des îles. Senior Scientist en titre et conseiller culturel du Nature Conservancy of Hawai‘i, il a prêté son expertise à de nombreux projets partout dans le monde. Il a donné, entre autres, des conférences au Smithsonian National Museum of the American Indian (Washington, D.C.), au Ethnologisches Museum Staatliche Museen zu Berlin (Allemagne), ainsi qu’au Museum National d’Histoire Naturelle (France). Son association unique de connaissances en culture et écologie hawaïennes lui a valu d’être nommé « Trésor vivant hawaïen » en 2014.
Marques Hanalei Marzan est un artiste plasticien hawaïen qui travaille les fibres. Il s’est formé auprès des maîtresses tisserandes Julia Minerva Ka‘awa et Esther Kakalia Westmoreland. Ses créations artistiques et son travail de spécialiste des cordages et textiles hawaïens lui ont valu de multiples récompenses. Il représente Hawaï lors de nombreux festivals d’arts autochtones, dont le Festival of the Pacific Arts et le Smithsonian Folklife Festival, et partage sa vision et sa passion de l’art des fibres lors de présentations et d’ateliers qui redonnent vie, dans notre culture moderne, à des formes, matériaux et motifs hawaïens devenus rares. Hanalei Marzan a, par ailleurs, appris le hula et le oli auprès de Kumu John Keolamakaʻāinana Lake. Après son ‘ūniki, il est devenu Kahuna Kākalaleo – qualifié pour pratiquer les chants et le protocole hawaïens – et l’un des Kahuna Pule (maîtres de prière) pour le temple Pu'ukoholā Heiau. Il est actuellement conseiller culturel au Bishop Museum, le Muséum d’histoire naturelle et culturelle de l’état d’Hawaï.
Kalama Cabigon est un conteur, praticien de chants traditionnels, musicien et poète slameur. Il a appris le oli et la narration hawaïenne traditionnelle auprès de Kumu John Keolamaka‘āinana Lake et a été invité à partager des histoires en ‘ōlelo Hawai‘i (langue hawaïenne) et en anglais au Mary Kawena Pukui Storytelling Festival du Bishop Museum. Kalama s’est aussi produit en tournée avec le groupe de théâtre de langue hawaïenne Ka Hālau Hanakeaka. Kalama Cabigon est Kahuna Pule (maîtres de prière) pour les cérémonies du temple Pu'ukoholā Heiau et kahu (guardien) des rites Ho’āla de lever du soleil, accomplis chaque semaine sur la plage d’Honolulu. Il est aussi membre du groupe musical Kupa‘āina qui combine la musique traditionnelle hawaïenne avec des styles contemporains comme le rock, le hiphop et le reggae.